dimanche 8 mars 2020

Coulisses


Dans la pénombre au brouillard bleuté, j'attends d'entrer en scène. Mon vieux saxophone se pique un dernier roupillon avant d'aller se jeter dans l'arène, prisonnier de mes mains tenaces. Le palais des congrès est plein. Je peux voir, dans l'interstice d'un grand panneau noir, le public qui attend, assis, bien sagement, qui lit le programme, qui regarde la scène, mon micro, solitaire pour l'instant, qui lui fait face, bravement.

(Tournée ROCK LEGENDS 2020)

dimanche 17 février 2019

Los Angeles - After show


Retour dans ma chambre d'hôtel, après un gig au Baked Potato, un club réputé de L.A. où j'ai eu la chance de jouer ce soir... Comme de coutume, je nettoie mon saxophone et le laisse respirer pour la nuit, tandis que je vais me coucher non loin.

samedi 18 novembre 2017

Sunbury


En attendant le train, retour vers Londres. Quelques dizaines de minutes à passer, assis sur mon gros flightcase avec mes saxophones. Retour de concert(s). Paris est loin...

vendredi 25 mars 2016

Maniaques...


Manhattan Beach, Los Angeles. Les vagues du Pacifique, telles des maniaques de la propreté, raclent de leur puissante écume les traces de pas des promeneurs. J'observe leur manège appliqué, dans ce brouhaha d'eau et de vent, de mousse et de sable. Un matin normal à Los Angeles en ce début de Printemps.

jeudi 24 septembre 2015

Le chat de Lumpini


Le chat de Lumpini. A quoi peut il bien rêver le chat de Lumpini? Dans la torpeur de son parc, au milieu de Bangkok, il regarde nonchalamment passer les joggeurs. Allongé sur sa stèle chaude,  à l'autel chinois, il rêve à son prochain dîner, de temps à autre dérangé par l'envol d'un pigeon. Il lève alors ses grands yeux d'or vers ce ciel chargé de souffre pour le regarder s'éloigner. Le souffle chaud de la ville, entre les arbres, caresse sa fourrure. Il repose sa tête sur ses pattes, referme les yeux et reprend ses rêves interrompus. A quoi peut il bien rêver le chat de Lumpini? Il ne connaît que ce parc. Ses rêves s'arrêtent au bout de celui-ci, aux hautes barrières au delà desquelles le monde, fou, s'agite, se précipite, dans le bruit de la ville aux artères fumantes. Ses rêves sont sans doute meublés des bancs de Lumpini, de son étang vaste et tranquille où glissent des varans... des cygnes en plastique qui ne s'envolent point et d'arbres aux longues feuilles qui ondulent leurs ombres sur cet épais gazon. A quoi peut il bien rêver le chat de Lumpini?. Nul ne le saura jamais... mais il rêve sans doute. Il rêve comme moi... dans le parc de ma vie.